BULL

Valoriser le travail.

La décennie « post crise des subprimes » a été une période de transfert massif de richesses. Du côté des bénéficiaires, ceux qui ont eu accès à l’argent gratuit des banques centrales, et l’ont utilisé pour investir, notamment dans les secteurs de transition technologique. Du côté des « démunis », ceux qui vivent de leur travail et ne parviennent plus à acheter leur habitation en centre-ville, voyager à l’étranger, voire simplement faire le plein de leur voiture. La concurrence entre le travail et le capital n’est pas loyale dans un monde à taux zéro, où les entreprises peuvent remplacer leurs employés par des lignes de production automatisées payées par de la dette gratuite.

En outre, le pouvoir d’achat des salaires se trouve réduit par l’inflation des actifs, financiers ou immobiliers notamment. Dans ce contexte, la hausse des taux d’intérêt ne peut qu’être une bonne nouvelle pour les salariés, et contribue à accroître leur pouvoir de négociation.

Serait-ce le moment de demander une augmentation ?

BEAR

Avis de tempête.

Une pandémie mondiale, une guerre au centre de l’Europe, une inflation qui s’enflamme et des remontées de taux, voici les ingrédients de la tempête qui secoue les marchés actions et obligataires. Après des mois de relativisme et d’optimisme aveugles, les investisseurs ont enfin pris conscience de la réalité qui les entoure. Le monde a changé et les perspectives d’amélioration semblent lointaines. Combien de temps durera la guerre, quelles seront les prochaines actions de Poutine ?

Le coût économique pour l’Europe dépendra des réponses à ces deux questions. Quand la Chine abandonnera-t-elle sa politique « zéro Covid », synonyme de confinements et de fortes perturbations des chaînes de production mondiales ? Enfin, dans quelle mesure les Banques Centrales devront-elles augmenter les taux d’intérêt et couper les liquidités pour faire face à la poussée d’inflation, en partie issue des deux premiers chocs ? Beaucoup de questions et peu de certitudes… Dans cette mer incertaine, les investisseurs devront être prêts à naviguer à vue.